Le PLIB, interviewé par Marianne [7/10]

Au cours de l’Été 2020, le PLIB a été contacté par une journaliste de l’hebdomadaire Marianne afin de répondre à des questions en vue de la rédaction d’un article sur les libertariens français. Nous remercions Marion Messina de nous avoir donné la parole. Son article est disponible ici.

Néanmoins nous avons quelques points de désaccord avec la vision donnée dans cette article. Afin de permettre au lecteur de continuer à se forger sa propre opinion, nous avons décidé de mettre en ligne sous la forme d’une série, les 10 questions que Madame Messina et les 10 réponses que nous lui avons apporté.

Question 7 : Quelle est la forme de gouvernement idéale pour un libertarien ? J’entends par là : y a-t-il juste un pouvoir judiciaire séparé d’un pouvoir exécutif qui ne sert qu’à encadrer les administrations nécessaires et laisse le peuple décider de ses lois (fin de la démocratie parlementaire ? Forme hybride, etc)

Votre question se confond un peu avec la question 3. Les formes et fonctions d’un gouvernement divergent selon les différentes écoles constitutives du libéralisme. Il ne serait pas passionnant de se lancer dans une description détaillée des possibilités. Nous énonçons donc notre position.

Un consensus fort chez les libéraux, est que la concentration du pouvoir est un problème majeur. La concentration du pouvoir mène à l’autocratie et la tyrannie. C’est ainsi que Montesquieu formulait la nécessité de la séparation des pouvoirs de la sorte : « Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. ». Locke formulera une thèse similaire, qui inspirera les rédacteurs de la constitution américaine, qui feront du « check and balances » un principe fondamental. Les pays fédéraux comme la Suisse, les USA, ou l’Allemagne luttent également contre la concentration des pouvoirs en le distribuant selon plusieurs niveaux administratif, de la commune à la fédération, en passant par les états. C’est ce que l’on appelle le principe de subsidiarité.

Dans la continuité de cette idée de séparation des pouvoirs, nous souhaitons agir sur deux volets majeurs de la gouvernance : la décentralisation/déconcentration des pouvoirs depuis Paris et les capitales régionales, une redéfinition plus strictes de la séparation des pouvoirs.

Diverses réformes constitutionnelles ont fait diverger la constitution de la Vème depuis 1958, l’amenant à un déséquilibre des pouvoirs entre législatif et exécutif, le second prenant de plus en plus le pas sur le premier.. L’indépendance du pouvoir judiciaire a également été remise en cause par plusieurs scandales récents. Notre actuel ministre de la Justice Maître Dupont-Moretti, s’est déjà exprimé quand il était avocat sur ses positions en faveur d’un parquet davantage indépendant du garde des sceaux. Nous espérons de lui qu’il portera une réforme en ce sens pour que cela ne reste pas des paroles.

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