Interview du président du PLIB aux libertariens russes

president parti libertarien

Le mouvement libertarien prend de plus en plus une ampleur mondiale et internationale. Bien sûr, les plus connus sont aux Etats-Unis et maintenant en Argentine grâce à la victoire à l’élection présidentielle de Javier MILEI. Parfois le libertarianisme rencontre un succès dans les pays les moins évidents de prime abord, comme c’est le cas en Russie (voir la vidéo sur le Parti Libertarien Russe). 

Récemment, les libertairens russes ont lancé deux medias libertariens SVTV News, déjà à plus de 93000 abonnés sur Telegram, et plus récemment O Nabolevchem. L’un des objectifs de ce nouveau média est de mettre en valeur les initiatives libertariennes à travers le monde. Le Parti Libertarien Français a été contacté par les représentants de ce média et notre président, Vadim ASADOV, a répondu à leurs questions. 

Ci-dessous, nous vous proposons la traduction de cette interview

Questions

Pour commencer, parlez-nous un peu de vous.

Je m’appelle Vadim ASADOV et je suis le président du Parti libertarien français.

Je suis d’origine russe. Ma famille est arrivée en France au début de l’année 2000, lorsque j’avais 13 ans. C’est en France que j’ai appris le français, j’ai eu mon BAC et j’ai fait mon parcours supérieur.

Déjà au lycée, j’étais très intéressé par la politique et l’économie. Il faut savoir que la France est l’un des pays les plus socialistes et étatistes d’Europe. Comme je suis d’origine russe et que tous mes ancêtres ont été exilés en Sibérie, j’étais vacciné contre le communisme et le socialisme. J’ai connu le libertarianisme grâce aux livres facilement accessibles en russe, La Richesse des Nations d’Adam Smith, La Grève et Hymne d’Ayn Rand, Défendre les indéfendables de Walter Block, et autres. L’événement déclencheur du passage à l’action était une vidéo de Mikhail SVETOV (libertarien et vidéaste Russe). Après l’avoir visionnée, je me suis dit que je devais adhérer au parti libertarien et j’ai tapé « Parti libertarien France » dans un moteur de recherche et c’est ainsi que j’ai rejoint le Parti libertarien français.

En France, le mouvement libertarien est encore très peu développé et le concept est presque inconnu. Il faut donc commencer pratiquement de zéro : la popularisation des idées.

Comment évaluez-vous la situation actuelle en France, en particulier dans les domaines de l'économie, de la liberté d'expression et des libertés politiques ?

Depuis des décennies, la France est la championne d’Europe de l’interventionnisme économique. La dette publique s’élève à plus de 110% du PIB et les dépenses publiques représentent 58% du PIB. Il y a un mouvement féministe qui affirme qu’étant donné les différences de salaires entre les hommes et les femmes, les femmes travaillent gratuitement à partir du 7 novembre. On peut donc déduire que les Français travaillent gratuitement à la mi-année car l’Etat vole la moitié de leurs revenus. 

En plus de l’impôt, la France est le pays qui a inventé la bureaucratie. Nous avons tellement de réglementations et d’obligations que l’entrepreneuriat est un véritable parcours du combattant avec l’administration. En plus de la réglementation française, nous avons droit à la réglementation européenne qui peut définir les normes aussi bien pour les concombres que pour les pizzas

En France, la liberté d’expression n’est pas absolue. Dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, il est écrit “tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.” Comme vous pouvez l’imaginer, nous avons des lois qui limitent cette liberté d’expression. En plus de ces limites officielles, nous avons aussi des restrictions officieuses. Par exemple, il est très compliqué en France de défendre le port d’armes et de militer pour la détention d’armes à feu pour la défense. Ainsi, un YouTubeur qui est passé à la télévision a eu droit à une perquisition avec confiscation des armes simplement parce qu’il avait publiquement exprimé ses opinions

L’incitation à la haine, à la violence et à la discrimination est interdite, comme le négationnisme. Effectivement, le problème se pose, car la frontière entre la liberté d’expression et la loi est dessinée par la justice de l’Etat. 

À mon avis, la plus grande menace pour la liberté d’expression réside dans les réglementations sur l’internet, avec la loi anti fake news, qui oblige les plateformes à réaliser une modération importante pour éviter la diffusion de fausses informations. Ce qui est aussi une forme de censure. Mais comme on sait avec l’origine du COVID-19, une fausse information peut devenir un an plus tard une hypothèse valable. 

La France fait partie de l’Union Européenne, nous avons donc “la chance” d’avoir les réglementations nationales et européennes. C’est le cas du Digital Service Act qui exige également des réseaux sociaux la modération de contenus. J’ai l’impression qu’en France on ne fait pas très attention à ces nouvelles normes, mais j’ai suivi de près l’évolution de la liberté d’expression en Russie et je sais comment une loi de ce type peut générer un véritable drame pour la société civile à moyen terme. 

Nous avons également des problèmes avec la liberté politique. En 10 ans, 45 mouvements et associations politiques ont été dissous par l’Etat. C’est une tendance qui s’accélère sachant qu’entre 2003 et 2013, seulement, 6 organisations ont été dissoutes. Dans cette liste, vous pouvez trouver aussi bien l’extrême droite, l’extrême gauche, les mouvements contre et pour le  racisme. De plus, le système politique français impose des barrières non négligeables à l’entrée dans la politique pour les nouvelles organisations.

Comment êtes-vous devenu libertarien ?

Je n’ai pas eu de décision ou de déclic, mais plutôt une prise de conscience progressive. J’étudiais l’économie au lycée, je lisais les livres sur l’économie en dehors de mes cours et au niveau de l’économie, je me positionnais comme libéral classique. En parallèle, je n’ai jamais apprécié l’interventionnisme de l’Etat dans la vie privée. Mais je croyais quand même que l’Etat devait rester dans son rôle régalien. Ensuite, j’ai fait connaissance avec le libertarianisme. En m’intéressant à cette théorie, j’ai fini par comprendre que l’Etat n’était pas une solution, pas même pour les fonctions régaliennes. C’est plutôt le problème qui doit être résolu.

Pourriez-vous nous en dire plus sur votre organisation - comment elle a été créée, ce qu'elle fait maintenant - quel est votre domaine de travail prioritaire ?

Le Parti Libertarien a été créé en 2016 à la suite d’une sécession dans le Mouvement Libertarien. Ce mouvement fut divisé en deux en grande partie à la suite d’un désaccord entre ses membres sur la participation aux élections. Le Parti Libertarien s’est créé avec l’ambition de rassembler la famille libérale classique et libertarienne afin de se présenter aux élections et de réformer l’Etat. 

Le Parti Libertarien n’a jamais été composé de politiciens professionnels. Nous sommes tous des citoyens avec une vie professionnelle en dehors de la politique. Nous n’avons pas de personnes riches pour nous sponsoriser et nous ne sommes pas subventionnés par l’Etat. Il s’agit d’une initiative purement citoyenne. 

Nous avons déjà participé aux élections législatives, malheureusement sans obtenir un résultat significatif. Contrairement à la Russie, en France, il est plus facile de créer un parti politique mais c’est un exercice très coûteux et avec des barrières administratives. On peut se présenter aux élections, mais sans avoir un budget important, il est difficile de gagner une élection. Par exemple, même l’impression des bulletins de vote est à la charge des candidats. Notre parti a mis plusieurs années pour obtenir un compte bancaire car toutes les banques de France nous ont refusé l’ouverture du compte. 

Pour certaines élections, il faut présenter une liste avec une parité stricte entre hommes et femmes. C’est aussi une barrière à l’entrée pour un nouveau parti politique. 

A l’heure actuelle, nous comptons plus de 1000 adhérents et sympathisants, mais nous avons encore peu de membres actifs. Nous avons récemment tenu une élection interne avec le bureau et nous mettons en place tout le nécessaire afin de redynamiser notre mouvement. Nous travaillons sur une campagne de communication afin de nous rendre plus visibles et de recruter les nouveaux membres actifs. 

Nous avons pour objectif de faire la promotion de nos idées, développer la communauté libertarienne et structurer l’organisation pour pouvoir se présenter et obtenir des élus aux prochaines élections.

Comment évaluez-vous la probabilité d'une augmentation significative de la popularité du libertarianisme dans votre pays dans un avenir proche ? En raison de quels événements cela pourrait-il se produire ?

Je pense que le libertarianisme a un fort potentiel de développement, notamment grâce aux idées qu’on peut qualifier de révolutionnaires. La radicalité de nos principes nous permet de nous distinguer des autres mouvements politiques et de capter l’attention aussi bien des citoyens que des médias. Jusqu’à présent, ce potentiel n’était pas exploité et en tant que nouveau président élu du Parti Libertarien français, je souhaite changer les choses. Il faut qu’on devienne visibles et qu’on mène enfin des actions politiques. Je vois le Parti Libertarien français comme une start-up sur la scène politique qui peut devenir une véritable machine de guerre politique destructrice du statu quo actuel. 

En France, on observe un ras-le-bol des politiciens traditionnels. Dans la dernière décennie, nous avons eu le président de droite, un président socialiste et maintenant un centriste. Faute de meilleure proposition sur la scène politique, de plus en plus de Français se tournent vers l’extrême droite. À nous de nous développer et montrer aux Français qu’une autre voie est possible.  

Quelle est la réputation du libertarianisme dans votre pays ? Quels sont les préjugés auxquels vous êtes confrontés ?

En France, le libertarianisme n’est pas connu. C’est à la fois un inconvénient, car il faut mener un vrai travail de popularisation, et un avantage. Par exemple, le libéralisme classique a une très mauvaise connotation et il est souvent prononcé comme une insulte. Alors que le libertarianisme suscite de la curiosité et on peut avoir un dialogue avec les gens avec moins de préjugés. 

En revanche, avec l’élection de Javier MILEI à la présidence en Argentine, nous avons eu droit à un traitement médiatique qu’on pourrait qualifier de Fake News. Il a été traité d’ultra-conservateur, d’extrême droite et d’ultralibéral même de la part des médias qui prétendent être objectifs. Je n’ai vu aucun article qui a vraiment tenté de présenter et d’expliquer ce qu’est le libertarianisme. Est-ce qu’il s’agit de l’incompétence ou de la subjectivité des médias ? Sûrement les deux ! 

Pensez-vous que les gens sont prêts pour le libertarianisme ?

Je ne sais pas comment on peut définir le degré de préparation des gens pour le libertarianisme. Je crois surtout que la majorité des gens adhèrent à l’étatisme car ils ne connaissent pas d’autres solutions. Je me pose la question autrement : est-ce que je suis prêt à agir pour la Liberté ? Et moi, je ne peux pas me contenter de me plaindre dans mon coin, j’ai besoin de faire quelque chose. Après tout, « Pour que le mal triomphe seul suffît l’inaction des hommes de bien »

Récemment, le pays autoproclamé du "Liberland" (à la frontière avec la Croatie) a de nouveau été attaqué par les forces de sécurité croates qui considèrent ce territoire comme le leur. Que pensez-vous que les libertariens devraient faire de mieux : fuir l'État (essayer de coloniser ou d'acheter des parcelles de terre individuelles et d'y construire des villes à charte) ou vaincre l'État chez lui, en réduisant son influence sur toutes les sphères de la société ?

Effectivement, nous avons l’exemple récent avec Liberland, mais il ne s’agit pas d’un cas unique. Nous avons eu auparavant l’Île de la Rose ou Sealand. L’Île de la Rose a été détruite par l’Etat d’Italie. De manière générale, une initiative de ce type existe tant qu’aucun Etat ne s’y intéresse et qu’elle reste sous ses radars. Dès que le projet prend de l’ampleur, l’Etat vient l’écraser avec ses grands sabots. Fuir l’Etat en créant une micronation ne me semble donc pas être une solution viable. 

On peut toujours fuir l’État actuel en émigrant. Mais ça permet juste de changer un État par un autre en espérant qu’il sera moins autoritaire que le précédent. Mes parents ont justement choisi cette voie. Mais l’immigration dans une nouvelle société implique de recommencer sa vie à zéro ainsi qu‘un grand effort d’intégration. Ce n’est pas une tâche facile. De plus, il faut accepter d’être considéré comme un immigré. Un citoyen aura bien plus de légitimité pour lutter contre l’État qu’un immigré. 

Je pense que chaque personne doit choisir sa voie en fonction de ses possibilités et de sa situation. En arrivant en France, j’ai dû faire un grand effort pour m’adapter, j’ai créé des attaches. Je n’ai pas envie de tout recommencer. C’est pour ça que lutter contre l’État en France me paraît la solution optimale, même si on sait que le chemin sera long.

Selon vous, les libertariens devraient-ils s'efforcer davantage à changer leur propre pays ou devraient-ils être plus actifs au niveau international ?

L’un n’exclut pas l’autre. Dans un premier temps, on doit bien sûr concentrer ses actions dans son pays. Mais il faut également avoir une coopération entre les partis libertariens au niveau international, comme ce fut le cas avec les communistes au sein du Komintern. Par exemple, en 2020, nous avons exprimé notre soutien à Mikhail SVETOV, qui a subi une perquisition et une mise en examen pour des raisons politiques.

Dans quelle mesure est-il dangereux, en France, de s'engager dans l'opposition politique ?

S’engager dans la politique en France présente un risque surtout quand on défend des idées radicalement opposées à la majorité. Il y a un risque lié à la réputation et cet engagement peut avoir un impact négatif sur la vie professionnelle. Mais ce risque est très faible tant qu’on ne devient pas une figure médiatique. Et il est bien plus faible par rapport aux dangers qu’on peut rencontrer dans un pays comme la Russie de Poutine. Je suis très admiratif des libertariens Russes qui nous donnent des exemples de courage et d’engagement politique.

Est-ce qu'on se sent en sécurité dans les rues françaises ?

Le sentiment d’insécurité est quelque chose de subjectif et il est lié aussi bien à la personne qu’au lieu où elle se trouve. Sans être aussi grande que la Russie, la France est un grand territoire. Si on regarde les statistiques, le sentiment d’insécurité reste stable depuis 2010 malgré les attentats terroristes que la France subit depuis 2015. Il est vrai que dans les grandes villes et dans les « quartiers chauds » le sentiment a tendance à augmenter. En partie, ce sentiment vient de l’immigration. Ça peut expliquer la montée des scores électoraux chez le Rassemblement National, le parti d’extrême droite. Si on s’intéresse en détail, on voit aussi que le sentiment d’insécurité touche aussi bien les personnes nées en France qu’à l’étranger. Mais ce sont surtout les femmes qui sont les plus concernées par l’insécurité. En France, le droit à l’autodéfense est très restreint et disposer d’une arme pour se défendre est pratiquement interdit. Par ces restrictions, les femmes et les citoyens honnêtes sont réduits au statut de victimes, sans possibilité de se défendre. Les politiciens de gauche cherchent à ignorer ce problème alors qu’à droite, les politiciens cherchent à profiter de cette insécurité pour donner toujours plus de moyens à l’Etat. 

Aujourd’hui en France, Le Parti Libertarien est le seul mouvement politique à défendre le port d’armes citoyen. 

Quels sont les hommes politiques Français et internationaux avec lesquels vous avez le plus de sympathie ?

A l’international, on peut bien sûr citer Javier MILEI qu’on félicite pour sa victoire à la présidentielle de l’Argentine. Aux Etats-Unis, Ron Paul était longtemps un exemple pour les libertariens. Je suis et j’apprécie ce que fait Mikhail SVETOV. Son activité fut une une source importante de popularisation du libertarianisme en Russie. 

En France, il n’existe pas de politicien libertarien. Nous n’avons donc aucune sympathie pour les politiciens français. Encore une fois, nous avons tout à construire. 

Quels sont les hommes politiques Français et internationaux avec qui vous êtes le plus opposé ?

Pour ne pas être long, je vais vous répondre uniquement pour la France. Comme je le disais déjà, la France et ses politiciens sont fortement marqués par l’étatisme, l’interventionnisme et le socialisme. Et c’est vrai aussi bien à gauche qu’à droite. Nous avons bien sûr Jean-Luc MÉLENCHON à l’extrême gauche qui est un communiste classique et à l’extrême droite, Marine LE PEN qui est une socialiste mais plus tournée vers le nationalisme étatique. En ce moment, le pouvoir est détenu par Emmanuel MACRON qui se définit comme centriste et qui pioche du coup les mauvaises idées aussi bien à la gauche qu’à la droite. Mais contrairement à Marine LE PEN et Jean-Luc MÉLENCHON, il détient véritablement le pouvoir et il a donc une capacité de nuire aux Français bien plus importante que celle des autres. Nous l’avons bien vu avec la crise des gilets jaunes provoquée par la hausse de l’impôt sur le carburant, les confinements sucessifs pendant la pandémie COVID-19 dont les français ont payé le prix très cher aussi bien au niveau financier qu’au niveau social et qu’ils vont continuer à payer, la quasi-interdiction de l’instruction en famille… 

Pensez-vous qu'il existe une responsabilité collective ? En d'autres termes, les citoyens d'un pays sont-ils responsables des actions de leur État et doivent-ils être punis pour cela ?

La responsabilité collective est une fiction. On peut être pleinement responsable uniquement pour ses actions. Je pense qu’en général, les gens sont d’accord que dans un état autoritaire comme la Russie, il y a une nette séparation entre la classe dirigeante et le peuple. Les décisions du gouvernement n’ont donc aucun lien avec le peuple. 

Dans un Etat démocratique, on pourrait croire que la responsabilité est partagée entre les actions de l’Etat et le peuple. En réalité, même si on a voté pour un politicien ou un parti, ils n’ont aucune obligation d’appliquer le programme. Et ceux qui votent ne soutiennent pas en général à 100% le programme mais choisissent le moindre mal. En général, les libertariens ne se font pas d’illusions sur la démocratie et comprennent bien ses défauts. 

Comment voyez-vous le conflit russo-ukrainien et comment pensez-vous qu'il pourrait être résolu d'un point de vue libertarien ?

D’abord, ce « conflit russo-ukrainien » est une guerre entre deux Etats, la Russie et l’Ukraine. La guerre était initiée par Poutine et son entourage afin de servir leurs intérêts. J’ai de la famille aussi bien en Russie qu’en Ukraine, et je peux dire que ces deux peuples n’ont aucune raison de se faire la guerre et qu’elle n’apporte que du malheur, comme toutes les guerres. J’ai les larmes aux yeux de voir tous ces Hommes s’entretuer et ça confirme bien la théorie libertarienne que la plus grande violence vient toujours de la part de l’État. 

Bien sûr, je soutiens le peuple ukrainien qui est dans son droit de se défendre contre l’invasion. Cependant, je souligne que le Parti Libertarien français ne veut pas que la France finance ou participe directement ou indirectement à cette guerre. 

De plus, la majorité des sanctions contre la Russie n’ont aucun impact sur l’élite de Poutine, mais pénalise aussi bien les peuples russe que français et européen. 

Le libertarianisme est une théorie politique et une philosophie de droit qui permet de concevoir une société sans l’Etat. Cette guerre oppose deux Etats. Le libertarianisme n’apporte donc pas de réponse à un problème qu’il n’est pas supposé résoudre. On peut concevoir des solutions politiques pour résoudre ce conflit, mais elles ne vont pas être libertariennes. 

Quelle est votre attitude à l'égard du conflit israélo-palestinien, comment peut-il être résolu du point de vue libertarien ?

Ma réponse sera très similaire à celle donnée pour la guerre en Ukraine. C’est un conflit entre deux Etats, le Parti Libertarien ne souhaite pas que la France participe ou importe cette guerre sur notre sol, comme on peut le voir parfois. Le libertarianisme pur ne peut pas résoudre ce conflit, car il n’a pas vocation à résoudre les conflits entre les Etats. 

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